- florès (faire)
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⇒FLORÈS (FAIRE), loc. verbale.A.— Vieilli. ,,Briller, faire une dépense d'éclat``, gén. sans suite. (Ac. 1835, 1878)Quand il a de l'argent, il fait florès (Ac. 1835, 1878).B.— Obtenir un succès dans le monde, une réputation flatteuse, une réussite brillante. « Tu as fait florès, mon cher », me dit la maîtresse de la maison, assez satisfaite du succès de son jeune parent provincial (LOTI, Prime jeun., 1919, p. 184). La campagne d'Égypte avait importé la mode du turban (...). Le turban fait florès (STÉPHANE, Art. coiff. fém., 1932, p. 156).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1638 « faire des manifestations brillantes, des dépenses d'éclat » (RICHELIEU, Lett., VI, 152, Avenel ds DG). Orig. incertaine; peut-être du prov. faire flori « être dans un état de prospérité » (MISTRAL), où flori est empr. au lat. class. floridus « fleuri, couvert de fleurs », par l'intermédiaire de l'arg. des écoliers qui aurait latinisé la forme (FEW t. 3, p. 637b), ou moins prob. de Florès de Grèce, héros d'un roman de chevalerie de Nicolas de Herberay (1552).
florès (faire) [fɛʀflɔʀɛs] loc. verbale.ÉTYM. 1638; p.-ê. provençal faire flori, lat. floridus « fleuri », où faire a le sens « jouer le rôle de ».❖♦ Vx. Faire une manifestation éclatante. — Mod. (littér.). Obtenir des succès, de la réputation. ⇒ Briller, réussir; vogue (être en vogue). || Cet acteur a fait florès en province. || Avec cette robe, vous allez faire florès (→ Falbala, cit. 1).1 Balzac fait florès plus que jamais. Un conte, qu'il a mis dans la Revue de Paris, la Femme de trente ans, m'a paru charmant, quoique notre ami Hugo ait tonné contre (…)Sainte-Beuve, Correspondance, t. I, p. 301.2 (…) le cognard Farnaud, ayant subi quelque déficit autour des années 20, avait jugé profitable de vendre une de ses filles aux automobiles Brincard, dont les moteurs avaient fait florès et fortune pendant la guerre de 1914.Geneviève Dormann, le Chemin des Dames, p. 141.
Encyclopédie Universelle. 2012.